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Nouveaux élu.e.s : les municipales 2020 ont-elles entraîné un véritable renouvellement ?

Extraits choisis de la visioconférence à revoir en cliquant ici.

 

Le tiers-lieu selon Baptiste Ridoux et Eric Correia en quelques citations :  

 

  • Le tiers-lieu est un laboratoire vivant, où on peut expérimenter à taille humaine.

  • C’est un lieu de développement économique, un lieu d’assemblage social, un laboratoire de test et d’innovation.

  • Le tiers-lieu pour fonctionner doit être pleinement ancré à la réalité des réseaux du territoire et agréger les initiatives existantes pour se nourrir.

  • Les tiers-lieux sont mouvants, ils peuvent évoluer au fil des dynamiques et des nouveaux profils du territoire, c’est un lieu qui n’est pas figé.

  • Les tiers-lieux font vivre les « droits culturels » autour d’un lieu totalement modulable et adapté aux besoins de la population : permettre à chacun et chacune de faire et d’initier des projets.

  • On parle rarement de l’économie indirecte générée par le lieu. Les co-workers par exemple : ils vont consommer sur le territoire, faire vivre les commerces locaux. C’est aussi l’occasion de fédérer les producteurs bios et locaux par exemple à la Quincaillerie Numérique, ils ont instauré un drive fermier qui intègre pleinement la transition écologique et les circuits courts à la notion de tiers-lieu.

  • Pourquoi se lancer ? Parce que quand on est élu.e il « faut expérimenter, faut oser, on se nourrit de ses échecs parce que si on est élu et qu’on n’ose pas alors il faut rester chez soi » selon Eric Corréia.

  • Comment s’y prendre ? « Oser, convaincre de s’engager dans un projet du tiers-lieu, c’est savoir construire un récit pour son territoire et se projeter dans l’avenir. Notre devoir d’élu.e est d’oser et de redonner de la place à l’humain. Les tiers-lieux, c’est faire humanité ensemble. »

 

 

Le tiers-lieu, un facteur d’attractivité pour redonner un souffle à un

centre-ville en mal de vie :

 

  • Faire converger les énergies associatives et citoyennes : pour que cela fonctionne, il faut vivre le projet en tant qu’élu.e.

  • Les tiers-lieux peuvent devenir des facteurs d’attractivité pour un territoire et servir à développer des outils en lien avec la population et redonner vie à un village en créant des espaces partagés qui engagent notamment les nouveaux habitant.e.s du territoire auprès des acteurs locaux déjà installés.

  • Dans un territoire comme celui de Guéret, les jeunes sont restés par choix, celui de faire vivre le territoire et de se retrousser les manches : il faut savoir les fédérer pour faire vivre « l’outil tiers-lieu ».

  • Le tiers-lieu est un centre de ressources, il doit décloisonner et ouvrir le lieu aux associations. Contrairement à une maison des associations dans un tiers-lieu on se croise, on échange, on se voit et on sort de l’entre-soi.

  • La pérennité du tiers-lieu vient du foncier mais aussi et avant tout du collectif qui le fait vivre. Les associations locales doivent être associées à la structuration du lieu, ce n’est pas une menace pour elles, c’est une opportunité supplémentaire de faire vivre leurs actions.

 

Foncier, modèle économique et recherche de subventions :

 

  • Poser la question du modèle économique. Est-ce qu’on attend un modèle économique lorsque l’on parle de jardin partagé ? Non. Le tiers-lieu peut et doit être entendu comme un lieu au service de son territoire et donc par extension à Guéret comme un service public à part entière de l’agglomération.

  • « La notion de commun se traduit dans le modèle économique d’un tiers-lieu » : il y a une notion de service public inscrite dans l’ADN du tier-lieu de la Quincaillerie numérique, c’est ce qui en a permis la continuité de service pendant la crise du Covid.

  • Dans la Creuse, on associe les partenaires sociaux avec le modèle du « pass numérique » qui a permis au département de devenir territoire d’expérimentation pour un numérique inclusif.

  • Aujorud’hui la Quincaillerie numérique et l’agglomération du Grand Guéret étudie l’option de passer le tiers-lieu sur le modèle de la SIC. Dans quel objectif ? Celui de proposer aux citoyen.ne.s et associations de prendre des parts dans le projet et qu’ils contribuent pleinement aux décisions prises par le tiers-lieu.

  • La Quincaillerie numérique est un service à part entière de l’agglomération du Grand Guéret mais elle se finance aussi par les pass numériques, la location d’espaces et les cours d’initiation numérique notamment.

  • Le foncier : ne pas faire le pari de remplir un lieu pour remplir un lieu. C’est d’abord le projet qui doit faire sens avant le lieu, donner du sens au lieu choisi. La région et l’Etat ont amplement financé le projet d’installation ainsi que des aides en fonctionnement (tiers-lieux solidaires par la Fondation Orange et subventions de l’Europe via le programme Leader).

  • La notion de « friche », de l’histoire d’un lieu est importante quand y a eu de l’activité humaine dans un lieu, il est plus facile de relancer une dynamique autour d’elle et d’en refaire un lieu de vie.

 

Quelle place pour les institutions dans le projet de la Quincaillerie numérique ?

 

  • A la Quincaillerie, on arrive à capter : une population qui ne va plus dans les centres sociaux car dans le tiers-lieu ils ne sentent pas stigmatisés.

  • Migrants sans-papiers, sdf, personnes âgées, associations et jeunes : le tiers-lieu, c’est le vivre-ensemble.

  • La CAF, pôle emploi, les bailleurs sociaux : ils organisent des permanences dans le tiers-lieu pour capter cette population qui ne vient plus à eux. C’est l’institution qui se délocalise à la Quincaillerie numérique pour renouer ce lien.

 

Quelle place pour la culture ?

 

  • Radio associative, salle de spectacle, espaces communs avec expositions régulières, dans une démocratie tant qu’on aura des artistes contemporains pour nous faire voir le monde autrement on sera sauvé. Le réseau d’artistes est indispensable dans les territoires, il nous ouvre au monde de demain et nous poussent à défendre nos libertés.

 

Le tiers-lieu est un espace civique.
 

Il s’agit d’un lieu d’inclusion sociale, on n’y fait pas juste de la descente d’information, au contraire on redonne une place aux citoyen.ne.s :

 

  • On a une forte tradition d’éducation populaire, un tissu associatif très fort d’enseignements et de partage des compétences. La Creuse, c’est la terre sur laquelle le modèle des coopératives a été créé.

  • L’éducation populaire est dans l’ADN même des tiers-lieux, le fait d’apprendre par soi-même, d’apprendre en faisant, de tester est le modèle même de notre Quincaillerie numérique.

  • Le citoyen est placé dans une situation où il a le pouvoir d’agir, il a droit à la parole et une opportunité de faire « avec les élu.e.s » lui ait donné. Le tiers-lieu est un lieu démocratique qui permet ainsi de renouer avec les habitant.e.s et de renforcer leur compréhension du fonctionnement d’une collectivité.

  • Le tiers-lieu de la Quincaillerie numérique fonctionne avec un modèle de gouvernance partagée, les décisions sont prises en concertation avec les associations et les acteurs du lieu aussi variés soient-ils. Mais il faut des garde-fous : c’est le rôle du concierge du lieu.

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